Le Nighjet en provenance de Vienne est arrivé comme prévu, ce lundi matin à 10H54, en gare de Bruxelles-Midi après plus de 1100 kilomètres de voyage. Cela faisait 16 ans qu’un train de nuit n’avait pas circulé sur le réseau belge. À bord du train, 420 passagers, dont des eurodéputés et le patron de la compagnie de train autrichienne "ÖBB", Andreas Matthä. Les voyageurs de nuit ont été accueillis à l’issue de ce voyage inaugural par la CEO de la SNCB Sophie Dutordoir et le ministre de la Mobilité François Bellot.
Le train de nuit "Nightjet", de la compagnie autrichienne ÖBB, est arrivé voie 6, à Bruxelles-Midi, après 14h23 de voyage et des arrêts notamment à Linz, Nuremberg mais aussi à Liège-Guillemins. Au total, 500 passagers peuvent y embarquer à Bruxelles, 250 vers Vienne et 250 vers Innsbruck, le train se séparant en gare de Nuremberg.
"Je crois que le rail peut jouer un rôle très important dans un contexte de congestion routière et de défi climatique tant sur des courtes que sur la moyenne distance", pour la CEO de la SNCB. Le Nightjet, collaboration entre les chemins de fer autrichiens et la SNCB, fait renouer la Belgique avec "une superbe tradition" des trains de nuit, "arrêtés en 2003 pour des raisons économiques", s’est réjouie Sophie Dutordoir. "C’est une réelle alternative à l’avion et à la voiture." Les deux villes ont été reliées l’une à l’autre durant près d’un siècle, a-t-elle encore rappelé, grâce au "Ostende-Wien Express", qui a circulé entre 1894 à 1914.
Une approche européenne globale est nécessaire
Mais ce retour du train de nuit en Belgique amorce-t-il un réel retour de cette pratique du voyage de nuit par train pour replacer les déplacements en avion, pointés du doigt lorsqu’on compare les différents moyens de transport pour des voyages intra-européens ?
"Les questions écologiques nous poussent à repenser notre mobilité", a ajouté François Bellot. Mais pour changer d’approche et relancer une politique plus globale pour favoriser le train aux dépens de l’avion : "Une approche européenne globale est nécessaire", estime le ministre des Transports (MR). Le ministre ambitionne, par ailleurs, de faire de Bruxelles "un véritable hub ferroviaire européen."