La Libre Belgique dénombrait ce mardi matin quelque 300 sociétés suspectes, et quelque 20 à 25 000 heures de travail ainsi détournées au dépend de l'Etat. Des sociétés agréées comptabiliseraient ainsi des heures de travail pourtant non prestées mais bel et bien remboursées par l'Etat, en usant d’adresses mails de clients fictifs et/ou de travailleurs fictifs.
Il faut savoir que pour un titre de 8,50 euros payé par l'utilisateur, l'Etat débourse en réalité 21 euros. Wouter Langeraert, porte-parole de l’ONEM, refuse d'avancer des chiffres : "Je ne nie pas qu'il y ait des fraudes possibles mais pas plus que dans le passé. Nous sommes très vigilants depuis 2011, les contrôles sont beaucoup plus ciblés et il y a donc plus de détections et plus de nouveaux systèmes qui sont découverts".
Et il ajoute : "Le fait qu'une firme qui travaille avec des titres-services a une grande portion d'utilisation de chèques électroniques est pour nous un clignotant pour aller contrôler cette firme. Le système est aussi mieux développé du fait que l'ONEM contrôle systématiquement les données d'utilisateurs avec le registre national".
Plus de contrôles, et des contrôles eux-mêmes mieux ciblés : les fraudeurs sont donc aujourd'hui mieux détectés selon l'ONEM et les sanctions ont été encore renforcées depuis le 1er janvier dernier.
Marie-Paule Jeunehomme