Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est la maladie hormonale la plus fréquente chez les femmes en âge de procréer. Il est dû à un dérèglement hormonal. Éléments d'information avec le Pr. Squifflet, chef de clinique du service de gynécologie aux Cliniques universitaires St-Luc.
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est, comme son nom l'indique, un syndrome donc une association de symptômes différents. C'est à l'échographie qu'on peut observer ces ovaires qui sont un peu plus gros avec de multiples petits kystes explique le Pr. Squifflet : "Dans la normalité, il y a un kyste qui grandit et qui va mener jusqu'à l'ovulation. Et dans le syndrome des ovaires polykystiques, il n'y a pas cette maturation d'un seul kyste mais bien un arrêt de la maturation et de multiples petits kystes."
La raison principale de consultation, c'est parce que les patientes ont des cycles irréguliers et ne sont pas réglées tous les mois une fois qu'elles ne sont plus sous pilule. C'est donc lors de l'arrêt d'une contraception et d'un éventuel désir de grossesse qu'on peut constater ce genre de chose. Un autre symptôme qui peut permettre de découvrir ces kystes, c'est que ces ovaires produisent un peu plus d'hormones mâles (testostérone), ce pourquoi ces patientes peuvent souffrir d'acné, d'hyperpilosité, de surcharge pondérale ou également d'alopécie (perte de cheveux).
Le SOPK touche environ 10% des femmes - c'est la première cause hormonale d'infertilité chez nous - mais les symptômes sont très variables d’une patiente à l’autre : la maladie peut se manifester de manière très légère, comme être très handicapante. "Toute absence de règles de 3 à 6 mois en dehors de toute prise de traitement hormonal doit faire évoquer le diagnostic potentiel d'une grossesse et si pas de grossesse, il faut bénéficier d'une consultation pur connaitre l'origine hormonale à cette absence de règles" souligne notre spécialiste.