Les centrales syndicales CSC Alimentation et Services, ACV PULS et CNE mèneront vendredi une action sur la place Sainte-Catherine à Bruxelles, annoncent-elles jeudi. Elles réclament des "salaires décents" alors que le coût de la vie et des matières premières augmente.
Se nourrir, se déplacer, se chauffer et s'éclairer est devenu source d'angoisse et d'incertitude pour de nombreux ménages, s'inquiète le syndicat chrétien qui cite notamment la hausse des factures énergétiques et des biens alimentaires. "Pourtant, les bénéfices des entreprises n'ont jamais été aussi élevés", remarque Clarisse Van Tichelen, coordinatrice du service d'études de la CNE. "Les bénéfices nets des entreprises ont bondi en 2021 et la prévision pour 2022 continue de croître."
Les représentants des travailleurs demandent une révision de la loi de 1996 qui fixe la norme salariale, soit la marge d'augmentation maximale des salaires que peuvent négocier les partenaires sociaux lors de l'accord interprofessionnel (AIP). La norme salariale de 0,4% fixée lors du dernier accord social représentait déjà "une insulte", rappellent-ils.
"Depuis plus de 20 ans, cette loi inique nous empêche de négocier librement une juste répartition des richesses produites avec les entreprises bénéficiaires", ajoute le syndicat. "Résultat, les bénéfices sont allègrement reversés aux actionnaires et les travailleurs n'ont, eux, que des miettes."
En front commun, les syndicats CSC, FGTB et CGSLB mèneront par ailleurs des actions régionales le 22 avril et participeront à une manifestation nationale le 20 juin.