La séance des questions orales à la Chambre s’est ouverte par de nombreuses questions posées au Premier ministre et au ministre de la Justice après le suicide d’une adolescente de 14 ans. Le 15 mai, cette adolescente avait été violée dans un cimetière de Gand. Elle avait rendez-vous avec un ami, mais quatre autres jeunes les avaient rejoints. Ils sont suspectés d’avoir violé la victime tout en se prenant en photo et d’avoir ensuite diffusé les images sur les réseaux sociaux.
Près d’une dizaine de députés ont interpellé le Premier ministre et le ministre de la Justice à ce sujet. "Nous ne protégeons pas assez nos jeunes", "les victimes qui osent se défendre ne devraient pas être abandonnées par le système", a estimé la députée NV-A Valérie Van Peel. Pour la députée MR Marie-Christine Marghem, face aux viols, "nous ne pouvons que constater que la Justice a peu de moyens". Le MR souhaite que la lutte contre le viol, les agressions sexuelles et le harcèlement soient la priorité du gouvernement. Et de citer le cas d’une personne qui a déposé plainte pour harcèlement au printemps 2020 et dont les auteurs restent non identifiés à ce jour. "Il faut que les procédures soient traitées rapidement", demande la députée MR. Il faut que les auteurs soient "gravement sanctionnés".
"Durcir les sanctions", c’est aussi le souhait la députée Open-Vld Gabriëls. "Comment durcir les peines ? " et "que peuvent faire Facebook et Google pour bloquer les vidéos", se demande-t-elle.
Pour la députée PVDA-PTB Maria Vindevoghel, il faut "faciliter le dépôt de plainte", car les plaintes ne reflètent qu’une partie des viols et des agressions commis.
Pour la Députée PS Laurence Zanchetta, "notre arsenal juridique est insuffisant. Le lien de confiance entre les victimes et la Justice doit être réparé". Et de se demander quelles mesures seront prises contre le harcèlement en ligne.