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Tendances Première

Le smartphone libéré : comment avoir un usage plus éthique et éviter les pisteurs inclus dans nos applications ?

Tendances Première: Les Tribus

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Quels sont les smartphones et autres applications web pour respecter davantage les humains et la planète ? Quels liens aujourd’hui sont à faire entre smartphone et développement durable ? Olivier Meunier, artiste développeur et formateur en art numérique et Erick Mascart d’Educode répondent à ces questions dans Tendances Première.

 

Pour les deux spécialistes, outre les données privées plus ou moins protégées, notre smartphone et ses applications comportent un passif négatif pour l’écologie, les impacts sociétaux et l’addiction qui fait des ravages avec le FOMO.

"C’est une réalité, il suffit de consulter Exodus Privacy, une association française qui analyse et démontre les pisteurs inclus dans les applications. Cela fonctionne en gros en donnant notre accord quand nous installons une application qui par ailleurs, est conçue pour nous garder le plus longtemps possible" expliquent Olivier Meunier et Erick Mascart qui précisent : "Ces pisteurs veulent connaître notre localisation, nos faits et gestes… Très intéressants pour des entreprises commerciales, des banques, des assurances". Selon eux, des capteurs dans le smartphone détectent notre rythme de marche, nos arrêts dont on peut déduire notre état de santé ou émotionnel. Notre vie intime et personnelle peut être violée à notre insu comme l’a montré l’affaire Cambridge Analytica dans laquelle Facebook, après avoir donné l’accès aux données privées des utilisateurs, a accepté de payer 725 millions de dollars pour mettre fin au procès lancé contre lui en 2018.

Nos données personnelles protégées par des règlements européens

Pour les deux spécialistes, les effets de cette protection commencent à se vérifier positivement : "Google qui essaie d’intégrer l’assistant IA Bard (le concurrent de ChatGPT : ndlr) dans son moteur de recherche l’a pour l’instant installé dans 180 pays hors Europe car nous sommes protégés par le règlement de protections des données personnelles RGPD.

Des pistes pour un usage numérique plus éthique

Voici des pistes et des recommandations des deux experts :

  • Chacun le sait, un smartphone n‘est pas très éthique. 100% éthique, c’est impossible puisque les filières des minerais ne le sont pas. Mais on peut penser au Fairphone qui reprend du matériel de réemploi, qui est réparable et qui permet une durabilité grandement augmentée.
  • Sortir de notre zone de confort pour aller voir ailleurs en se dirigeant vers des logiciels ou applications libres comme F-Droid, qui est un magasin d’applications libres pour les systèmes d’exploitation Android et dérivés. F-Droid est une alternative à Google Play store, dans laquelle on peut trouver des logiciels qui n’utilisent pas de pisteurs.
  • Murena est une base 'open source' qui correspond à Android mais où tous les éléments de pistage que Google utilise ont été retirés et où l’on bénéficie de protections de nos données. En quelques clics, on peut effectuer ces changements. Pour se faire aider, des tutos existent.
  • Lire et soutenir un nouveau périodique belge, Curseurs, qui permet de réfléchir et de faire des choix éthiques et politiques pour sortir d’un monde numérique aux tendances orwelliennes.

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