Le service de gardiennage de l’hôpital Saint-Pierre est en grève pour deux jours. A partir de ce mardi matin, des agents se croisent donc les bras. L’action ne devrait pas affecter le fonctionnement de l’hôpital, nous explique la direction.
La trentaine de membres du service dénonce en fait le projet d’externaliser le gardiennage et de le confier à une société privée d’ici la fin de l’année. Des discussions et des négociations sont en cours avec les syndicats qui ont décidé de mettre la pression sur les élus dès ce lundi. Ils ont organisé une action sous les fenêtres de l’hôtel de Ville de la Grand Place vers 15h30, juste avant le début du conseil communal, prévu à 16 heures.
Puisqu’il est interdit de manifester sur la Grand-Place de Bruxelles, c’est un simple rassemblement qui a eu lieu sur place.
Parmi les protestataires se trouvait Selim, qui est gardien à Saint-Pierre depuis douze ans. "On n’est pas content de cette décision. Si on est venu dans le public, c’est pour certaines raisons. Si on voulait travailler dans le privé, on serait allé postuler nous-mêmes directement dans une firme privée. Ici, on a l’impression de se faire envoyer de la poudre aux yeux, que le fait de passer au privé, c’est pour pouvoir plus facilement licencier le personnel".
Julien Versteegh, du syndicat CGSP, rajoute que "l’hôpital Saint-Pierre est très spécifique en matière de sécurité parce qu’il se trouve en plein centre-ville. Il a donc besoin d’un service sécurité particulier, directement organisé par l’hôpital et pas par le privé. Il y a en moyenne 35 interventions de sécurité par jour là-bas. Si cela passe au privé, il faudra faire beaucoup plus appel à la police pour intervenir, alors que la police est déjà en sous-effectif".