Le Vlaams Belang vidé de son contenu
Les autres partis flamands se maintiennent relativement à la Chambre. Le CD&V progresse même par rapport à ses résultats en 2010, comme Groen. Le sp.a se tasse très légèrement. Le Vlaams Belang par contre est en très net recul.
Les résultats montrent une N-VA partout en tête.
Interrogé par la RTBF, l’ancien premier ministre CD&V Mark Eyskens a commenté les résultats partiels de la N-VA : "Il est évident que la N-VA est parvenue à vider de son contenu le Vlaams Belang, ce qui n’est pas sans danger, car les électeurs du Vlaams Belang sont des extrémistes, des séparatistes. Il est évident que la N-VA doit être au gouvernement flamand, mais à condition que ce parti accepte d’exécuter loyalement la 6ème réforme de l’Etat, qu’elle a combattu avec acharnement. Si la N-Va fait 30% en Flandre, cela ne fait que 20% au niveau de la Belgique. Donc 80% des Belges n’ont pas voté pour la N-VA. Si la N-VA entre au gouvernement fédéral, elle devra renoncer à son programme communautaire, ce qui est une concession majeure. Et aussi mettre fin à des éléments totalement asociaux de son programme économique et social. Donc je ne vois pas encore très bien Monsieur De Wever entrer au gouvernement fédéral".
En termes de voix de préférences à la Chambre, avec des résultats toujours partiels, Bart De Wever est en tête avec 314 650 voix, Elio Di Rupo suit avec 178 482, Maggie De Block arrive en troisième avec 129 410 voix.
Même si la N-VA s'avère psychologiquement incontournable, comme l'affirmait sur nos antennes le politologue Dave Sinardet, elle ne l'est cependant pas mathématiquement, de l'avis du CRISP.
Pour Bart De Wever, "plusieurs combinaisons logiques sont possibles". Il a ajouté vouloir démarrer rapidement les discussions pour former un gouvernement flamand et fédéral. Le succès engrangé par la N-VA n'encourage toutefois pas son leader à céder à l'euphorie. "Il n'y a aucune raison d'être euphorique. Cela ne rapporte rien", a-t-il jugé. Interrogé sur la prochaine coalition, Bart De Wever s'est toutefois dit "très heureux" de l'"orientation de centre-droit" des résultats. "Je vais réfléchir maintenant", déclarait Bart De Wever sur nos antennes. "Mais je n'ai pas le numéro de Magnette, tu peux me le passer?", ajoute-t-il s'adressant à notre journaliste.
La balle est dans le camp de la N-VA
Le CD&V, par la voix de sa figure de proue Kris Peeters, a félicité dimanche en début de soirée le "grand vainqueur" de l'élection, la N-VA, dont il attend à présent une initiative pour former un gouvernement flamand et fédéral. "Le CD&V a tenu bon. Nous sommes le deuxième plus grand parti", a lancé Kris Peeters devant ses sympathisants.
Le CD&V qui affirme vouloir former un gouvernement fédéral avant de discuter la formation du gouvernement régional, mais pas l'un sans l'autre. En ajoutant que la NV-A doit tenir compte des votes à Bruxelles et en Wallonie.
Pour le sp.a, la main, dimanche soir, appartient clairement à la N-VA. Le CD&V lui aussi estime que c'est aux nationalistes flamands de chercher à former une majorité.