Ce vendredi 24 septembre, le Belgian National Orchestra et le saxophoniste belge Simon Diricq vous proposent de découvrir cet instrument belge et pourtant encore méconnu qu’est le saxophone, à travers un programme riche comprenant l’une des pièces pour saxophones les plus jouées, le Concertino da Camera de Jacques Ibert, dont Simon Diricq créera la cadence.
Saxophone, le plus belge des instruments de musique
Le Concertino da Camera est une œuvre courte de 12 minutes en deux mouvements du compositeur français Jacques Ibert, composée en 1936 – l’année même de la création du Belgian National Orchestra (BNO), l’Orchestre National de Belgique. Le premier mouvement, Allegro con Moto est très virtuose et technique, tandis que le second, se subdivise en deux parties : un passage larghetto plus lyrique aux accents de blues et un final poi animato molto éclatant et tout en panache.
Le concert comprend également un arrangement symphonique de la partition Die Meistersinger von Nürnberg, "Les maîtres chanteurs de Nuremberg" de Richard Wagner, par le percussionniste, compositeur et arrangeur néerlandais Henk de Vlieger. Il a condensé cette tragicomédie musicale, dont la partition originale dure 4 heures, en une pièce de 50 minutes dans laquelle les principaux moments d’orchestre s’enchaînent. Une interprétation qui souligne et magnifie la puissance symphonique caractéristique de la musique de Wagner.
Rencontre avec Simon Diricq
Simon Diricq est un saxophoniste classique, qui, à 5 ans, choisit l’instrument comme une fulgurance. Alors qu’il assiste aux classes d’éveil musical au conservatoire de Tournai, un saxophoniste est invité et Simon Diricq a le coup de cœur. Il fait partie d’une famille de musiciens amateurs mais pas encore de saxophone dans la tribu.
À 5 ans, le petit garçon est séduit par l’aspect du saxophone, qui brille… Il a une forme originale, particulière, il a un son riche et puissant. Et briller, Simon Diricq va le faire et le fait encore…
Après des débuts discrets en classe d’éveil musical à Tournai, le professeur ne s’est rendu compte de sa présence dans la salle qu’après 6 mois, il chahute en classe de solfège. En saxo, comme il est grand avec de grandes mains, il joue très tôt, dès 6 ans, et aligne une gamme sur 2 octaves à la fin du premier cours. Son professeur le pousse à avancer, à s’inscrire à des concours.
A 12 ans, on lui demande de dessiner un rêve. Le rêve de Simon Diricq sera d’être, plus tard, Premier Prix saxophone du conservatoire de Paris. Ce qu’il obtient à l’âge de 26 ans. Et il sera le premier étudiant musicien belge à être reçu à Paris depuis qu’Adolphe Sax ait créé la classe de saxo en 1857.
Ensuite, en 2010, il remporte le Premier Grand Prix au 5e Concours International Adolphe Sax de Dinant.
Retrouvez Simon Diricq ce vendredi 24 septembre, en concert avec le Belgian National Orchestra, à Bozar.