Alors que la marque américaine de lingerie a annoncé une nouvelle version de son défilé annuel (interrompu en 2019), Lizzo a exprimé ses doutes quant aux bonnes intentions inclusives de ses mannequins. Elle soupçonne l’enseigne de recourir à la diversité uniquement parce que c’est tendance. Ou comment enfoncer une porte ouverte by Lizzo.
Petite piqûre de rappel par le magazine Vogue : en 2019, rien ne va plus pour la marque américaine dont le show était jusqu’ici un événement planétaire. #MeToo a eu un impact certain sur les tenues hyper sexy des mannequins slims. Ils enregistrent une baisse des ventes, de mauvaises audiences télé, sans parler des controverses : il avait été rapporté que le PDG de l’entreprise, Les Wexner, entretenait des liens étroits avec un certain Jeffrey Epstein (accusé de trafic sexuel de mineurs et mort avant son procès).
En 2020, un article du New York Times accusait Edward Razek, ancien directeur marketing de la société mère de Victoria’s Secret, d’avoir créé une "culture de misogynie, d’intimidation et de harcèlement". Après ces faits, qui pouvait encore penser que la marque n’allait pas stratégiquement se repositionner…à part peut-être Lizzo ?
Et n’oublions pas qu’entretemps, la marque de lingerie de Rihanna, Savage x Fenty, a proposé comme premier défilé un mix de modèles queer, trans, drag… et de toutes les tailles, poussant Victoria’s Secret à s’interroger sur sa propre évolution.
On a ainsi vu une intention assez claire de Victoria's Secret en 2021 dans une campagne qui a mis en avant de nouvelles égéries, comme le top afro-américain plus size Paloma Elsesser, l’activiste LGBTQIA+ et mannequin transgenre Valentina Sampaio et la star du foot américain Megan Rapinoe. Pour en finir avec les fameux Anges et être plus en phase avec "ce que veulent les femmes", nouveau credo de la nouvelle direction avec un conseil d’administration presqu’exclusivement féminin.