Environnement

Le renouveau des trains de nuit, une alternative écologique à l'avion

Le renouveau des trains de nuit, une alternative écologique à l'avion.

© RAYMOND ROIG / AFP

Par RTBF TENDANCE avec AFP

Au plus fort de leur activité, au début des années 80, les trains de nuit ont desservi plus de 550 villes françaises. Tombés en désuétude et ringardisés par les prouesses techniques et la rapidité du TGV, ils sont doucement mais sûrement abandonnés par l'État. En 2020, seules deux lignes subsistent : les liaisons entre Paris et Toulouse et entre Paris et Briançon.

Mais la récente déclaration du président de la République pourrait replacer les trains de nuit au cœur du réseau ferré français. Surtout que ce mode de transport était l'une des 149 propositions émises par la convention citoyenne pour le climat, dont Emmanuel Macron s'est engagé à en reprendre 146.

Champions du bilan carbone sur les longues distances

Voyager de nuit présente de nombreux avantages. Outre l'expérience unique que cela procure de s'endormir puis de se réveiller dans un train, il s'agit aussi d'un moyen de transport relativement économique : il fait par exemple gagner une nuit d'hôtel, tout en vous faisant arriver directement en centre-ville.

Mais son principal argument est d'être particulièrement écologique puisque sur un même trajet, le train peut être de 14 à 40 fois moins polluant que l'avion, selon différentes sources.

De son côté, la SNCF se targue que le train est 27 fois moins polluant que l'avion, selon un calcul basé sur les données de la Base Carbone de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), soit 172 g de CO2/km pour l'avion contre seulement 6,3 g pour le train. De la même manière, le train s'avère être 33 fois moins polluant que la voiture.

Cette décision s'inscrit par ailleurs dans une tendance globale en Europe, où de nombreux pays songent à relancer, ou l'ont déjà fait, leurs trains de nuit. C'est notamment le cas de l'Autriche, qui propose aujourd'hui une large offre de trajets nationaux permettant de rejoindre l'Italie, l'Allemagne ou encore la Belgique. Une tendance qui permettrait d'abandonner l'avion lorsqu'on voyage à travers le continent et de répondre à l'inquiétude de multiples voyageurs gagnés ces dernières années par le "flygskam" (la honte de prendre l'avion).

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