Après des embauches massives durant la pandémie de Covid 19, plusieurs entreprises américaines annoncent la suppression de centaines, voire de milliers d’emplois. D’autres se restructurent, ce qui conduit certains salariés à être reclassés en interne. Une stratégie que les principaux intéressés assimilent parfois à du "quiet cutting".
Après le "quiet quitting" (démission silencieuse) et le "quiet firing" (licenciement silencieux), bienvenue dans l’ère du "quiet cutting". Cette expression anglophone récemment inventée par le Wall Street Journal désigne une réduction d’effectifs déguisée. Il s’agit de proposer un poste différent à un salarié dans un contexte de départs massifs en caressant secrètement l’espoir que cette nouvelle affectation le pousse à se dépasser ou, au contraire, à prendre la porte. Dans ce dernier cas de figure, le "quiet cutting" évite à l’employeur d’entamer une énième procédure de licenciement, même si les règles pour se séparer d’un collaborateur sont plus souples aux Etats-Unis que dans d’autres pays.