Le Qatar a annoncé dimanche avoir choisi le géant français des hydrocarbures TotalEnergies comme premier partenaire étranger pour développer le plus grand champ de gaz naturel du monde, et, à terme, apaiser les craintes de l'Europe sur le plan énergétique.
"Je suis heureux d'annoncer la sélection de TotalEnergies comme premier partenaire dans le projet North Field East (NFE)", a déclaré le ministre qatari de l'Energie, Saad Sherida Al-Kaabi, lors d'une conférence de presse à Doha.
Le groupe pétro-gazier français va prendre une part de 6,25% dans le projet, qui vise à aider le pays du Golfe à augmenter sa production de gaz naturel liquéfié (GNL) de 60% d'ici 2027, a-t-il ajouté.
Malgré les appels à ne plus lancer de nouveaux projets d'exploitation d'énergie fossile, notamment par le GIEC et par l'AIE (Agence internationale de l'Énergie), le secteur continue d'investir dans ce que certains appellent des "bombes climatiques". Une étude récente a en effet révélé que l'ensemble des exploitations d'énergie fossile, en cours et à venir, émettront plus du double des émissions de CO2 que la Terre peut encore encaisser pour un réchauffement limité à 1.5°C.
La dernière assemblée générale de TotalEnergies, en mai, a été fortement perturbée par des dizaines d'activistes climatiques, réclamant un retrait de la société de Russie, et un arrêt d'investissements dans de nouvelles exploitations. Neuf actionnaires ont également mené une fronde et de voter contre le "plan climat", qui prévoit encore de consacrer 20% de ses investissements à la mise en production de nouvelles infrastructures pétrolières et gazières et l’exploration de gisements d’hydrocarbures.