Près de cinq ans après les faits, l'enjeu sera principalement de déterminer les responsabilités de ce drame qui a coûté la vie à deux ouvriers et en a blessé trois autres.
Le soir du 27 novembre 2017, des ouvriers d'Infrabel travaillaient à la réparation des voies suite à un accident survenu le matin même entre une voiture et un train à un passage à niveau. L'automotrice du train avait alors pris feu. Les ouvriers dépêchés sur place avaient opté pour le remorquage de train accidenté ; et c'est lors de ce remorquage, en pente, que le drame a eu lieu : les trois derniers wagons se sont détachés et sont redescendus à toute vitesse, fauchant par surprise le groupe d'ouvriers occupés sur les voies.
Les faits étant établis, l'enjeu aujourd’hui est donc de préciser les responsabilités.
Les deux sociétés (Infrabel, le gestionnaire de l'infrastructure ferroviaire ; et la SNCB) sont-elles toutes les deux responsables de l'accident ? Ou seulement l'une d'entre elles ? C'est ce que le procès qui s'est ouvert au tribunal correctionnel de Charleroi tentera de déterminer.
Plusieurs enquêtes parallèles ont été menées dans ce dramatique dossier : celle d'Infrabel, de la SNCB, du SPF Mobilité et puis bien sûr celle de l'Auditorat du Travail, qui représentera d'ailleurs le parquet lors de ce procès.
Infrabel et la SNCB sont poursuivis pour homicides involontaires, coups et blessures involontaires, absence d'analyse du risque ainsi que défaut de prévoyance.