Après l’augmentation du coût de l’énergie et des matières premières en raison de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine, la sécheresse qui sévit actuellement aura elle aussi un impact dramatique sur les récoltes de céréales.
Le prix du pain pourrait encore augmenter dans les mois et les années qui viennent. Les produits boulangers vont-ils devenir des produits de luxe ? Comment le secteur va s’adapter?
Albert Denoncin président de la Fédération francophone boulangerie-pâtisserie, en parlait sur la Première: "En 10 ans, le pain a augmenté de même pas un euro. Donc, ça ne fait même pas 10 cents par année d’augmentation. Donc, on ne peut pas dire que le pain est un produit de luxe. Une tartine de pain coûte à l’heure actuelle 12 cents, donc ce n’est pas de dire que le pain va être impayable, etc. Je pense qu’il faut vraiment nuancer les choses. Le pain ne va pas devenir impayable et le pain n’est pas un produit de luxe et nos boulangers font le maximum, mais vraiment le maximum, pour que le prix n’évolue pas trop non plus. On ne veut pas perdre nos fidèles clients qui nous font confiance pour un pain de qualité. On peut trouver du pain à un euro à l’heure actuelle, mais ce n’est pas les clients des boulangers".
Pas question, donc, de baisser la qualité: "C’est là le combat de la Fédération en disant et en répétant à tous nos boulangers, à tous nos membres : " surtout ne baissez pas la qualité, c’est notre seule porte de sortie pour faire la différence par rapport à toutes les productions standardisées qui ne sont pas toujours de la qualité qu’on pourrait espérer ". C’est donc notre seule possibilité de survivre à la distribution de masse. J’insiste tous les jours et du matin au soir pour dire à nos boulangers : " gardez bien votre qualité ! Sans ça, on va disparaître ".