Abdel-Fattah al-Sisi, qui a été réélu pour un deuxième mandat en avril 2018 avec plus de 97% des voix, est toujours considéré aux Etats-Unis et en Europe comme un partenaire stratégique et commercial dans la poursuite de la stabilité régionale.
Pourtant, lui qui a pris le pouvoir sur l’Egypte en 2013 est loin de faire l’unanimité. Les arrestations arbitraires, la torture et les disparitions forcées auraient atteint des niveaux sans précédent dans le pays du Moyen-Orient.
L’Egypte, avec plus de 60.000 détenus d’opinion selon des ONG, est régulièrement montrée du doigt pour son bilan des droits humains, "catastrophique" selon Amnesty International. Les Etats-Unis, qui estiment que le pays viole les droits humains dans tous les domaines – du travail des enfants aux exécutions extrajudiciaires-, ont en conséquence gelé 10% de leur aide.
Le président Sissi, lui, a présenté à l’automne sa "stratégie nationale pour les droits humains". Il insiste sur le fait que l’éducation, la santé ou l’électricité sont des droits plus nécessaires que celui, par exemple, de rassemblement, quasiment interdit dans le pays.