La flambée des prix de l’énergie n’épargne pas les entreprises. Certaines envisagent ou ont déjà décidé de ralentir ou de stopper leur production, espérant un retour des prix de l’énergie à des niveaux plus acceptables. Toutes les entreprises ne sont pas touchées de la même manière. "Ce qui se traduit en milliers d’euros supplémentaires sur la facture des ménages se traduit en millions d’euros supplémentaires sur la facture des entreprises. Pour certaines, cela fait toute la différence entre la continuité et la discontinuité", reconnaît Pierre Mottet, Président de l’Union Wallonne des Entreprises.
Face à cette situation, le Président de l’UWE salue la prolongation du chômage temporaire de la période Covid, au moins jusqu’au mois de juin prochain. "Il faut pouvoir reconnaître la rapidité de décision et d’exécution à cet égard", déclare Pierre Mottet.
Par contre, pour ce qui est du coût de l’énergie, là où le gouvernement a pris des mesures pour alléger la facture des ménages, pour les entreprises, sur ce plan, "il n’y a pas d’intervention qui a été faite", réagit Pierre Mottet. Le patron wallon compare alors la situation belge avec ce qui a été fait en France. "En France, le gouvernement est intervenu de façon beaucoup plus massive, avec la conséquence que l’inflation est extrêmement limitée en France par rapport à ce que l’on voit en Belgique", explique Pierre Mottet. Par rapport à cela, "la Belgique est probablement encore en train d’accroître son différentiel de compétitivité à travers l’inflation et donc à travers l’indexation qui va suivre", craint le patron wallon.