Le bilan de ce début d’été pour le tourisme à Bruxelles est très mauvais. En pleine crise sanitaire, les étrangers sont absents et les Belges évitent la capitale. Ils préfèrent se rendre à la Côte ou bien en Ardenne. Cela se remarque directement sur la réservation de nuitées. En ce moment, sur toute la Région, seule la moitié des hôtels sont ouverts. Dans ces établissements, seulement 20% des chambres ont été réservées pendant ce mois de juillet.
"C’est 75% de moins que l’année passée" déplore Rodolphe Van Weyenbergh, le directeur de l’association des hôtels bruxellois (BHA). "Ce n’est pas une reprise, c’est une catastrophe pour le secteur hôtelier bruxellois". Ce manque de fréquentation s’explique par la disparition des touristes étrangers. "Les hôtels dépendent à 85% de la clientèle internationale. Pour les mois à venir, il est très difficile de faire des projections. La réouverture des frontières, nous l’avons remarqué, n’implique pas la reprise de nos activités", conclut le représentant de l’hôtellerie bruxelloise.
Ce manque de touristes étrangers a forcément des répercussions sur les grandes attractions touristiques. L’Atomium, le musée Magritte ou bien Mini-Europe par exemple, accueillent chaque année près de 80% de clientèle étrangère.
Seulement 20.000 visiteurs ont franchi l’entrée de Mini-Europe en juillet. Cela représente un tiers de la fréquentation habituelle. "Nous sommes aux alentours des 35% de nos chiffres habituels" entame Thierry Meeùs, le propriétaire du parc. "Les visiteurs belges sont en légère augmentation par rapport à l’année passée. Le marché français, hollandais et allemand a l’air de se maintenir. Cependant, tous les touristes qui venaient de plus loin – d’Espagne, d’Italie ou d’Inde – ont disparu", précise-t-il.
Avec leur clientèle plus locale, d’autres lieux culturels s’en sortent relativement mieux. C’est le cas de Bozar avec l’expo Keith Haring, qui a largement battu le record de l’exposition la plus visitée du lieu avec 180.000 visiteurs. L’exposition a continué de faire le plein – dans les limites sanitaires autorisées par les autorités – lors du redémarrage en juin et juillet après le confinement.