Le sulfureux marquis de Sade croyait perdu son roman "Les Cent Vingt journées de Sodome", mais au terme d’un parcours mouvementé, ce manuscrit exceptionnel, rédigé en prison, a été acquis par l’Etat français.
L’appel au mécénat d’entreprise en vue de cette acquisition de 4,55 millions d’euros a abouti, a annoncé le ministère de la Culture vendredi.
"Véritable monument, texte capital de la critique et de l’imaginaire, sulfureux et devenu un classique, il a profondément marqué de nombreux auteurs", a-t-il souligné dans un communiqué.
L’objet lui-même sort de l’ordinaire. C’est enfermé à la Bastille à Paris, en 1785, que Sade recopie au propre ce long roman inachevé, sous la forme d’un "surprenant rouleau de plus de 12 mètres de long constitué de 33 feuillets collés bout à bout sur une largeur de 11,3 cm", a rappelé le ministère.