Côté ukrainien, l’idée même d’un compromis a été réfutée dès le début de l’invasion russe. Volodymyr Zelensky a cependant demandé à rencontrer Xi Jinping.
"Les Ukrainiens peuvent retirer des éléments qui les intéressent. C’est-à-dire, la souveraineté, la fin des hostilités ou encore les négociations puisqu’il n’y a pas d’éléments concrets en leur défaveur. Rien n’est envisageable sans qu’un vrai cessez-le-feu ne soit respecté".
De son côté, le président russe Vladimir Poutine a annoncé ne pas voir de "disposition" des autorités ukrainiennes à trouver une issue au conflit en Ukraine sur la base du plan de paix proposé par la Chine.
"Nous estimons que de nombreux points du plan de paix proposé par la Chine peuvent servir de base pour un règlement pacifique, quand l'Occident et Kiev seront prêts. Toutefois, nous n'observons pas pour l'heure une telle disposition de leur côté", a dit Vladimir Poutine, à l'issue de discussions avec son homologue chinois Xi Jinping.
Jens Stoltenberg, le Secrétaire général de l'OTAN, est de son côté plutôt favorable à des discussions entre Pékin et Kiev. "Il appartient à l'Ukraine de décider quelles sont les conditions acceptables pour toute solution pacifique", a rappelé Jens Stoltenberg au cours d'un point de presse au siège de l'Alliance atlantique à Bruxelles pour la présentation du rapport d'activités de l'Otan en 2022. "La Chine doit comprendre le point de vue de l'Ukraine et dialoguer directement avec le président Zelensky", a-t-il soutenu.
"Toute solution de paix pour l'Ukraine doit être fondée sur le respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de l'Ukraine", a-t-il insisté.
"Un cessez-le-feu ou toute solution qui ne respecte pas la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine ne sera qu'un moyen de geler la guerre et de permettre à la Russie de reconstituer ses forces et d'attaquer à nouveau. Ce ne sera pas une paix juste et durable", a-t-il averti.
Jens Stoltenberg a par ailleurs une nouvelle fois exhorté Pékin à ne pas fournir d'armes à la Russie.
La solution viendrait-elle donc uniquement du côté des chinois ? "Les Européens ont compris que nous ne vivions plus dans un monde avec une centralité occidentale. À partir du moment où les Chinois ont une influence dans la résolution du conflit, il y a une volonté occidentale de participer à ce processus", conclut le professeur Tanguy de Wilde.