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Le personnel de la prison de Marche-en-Famenne en grève durant 24 heures

Prison de Marche-En-Famenne

© Belga

Depuis 6 heures du matin, le personnel de la prison de Marche-en-Famenne est en grève pour 24 heures. Les agents pénitentiaires protestent, en front commun syndical, contre le manque de personnel dans l’établissement.

Pour rappel, un préavis de grève avait été déposé par le front commun syndical ce 15 mars, conformément à l’article 15 de la loi du 23 mars 2019 concernant l’organisation des services pénitentiaires et le statut du personnel pénitentiaire. Suite au dépôt de ce préavis, une réunion devait avoir lieu dans les quatre jours ouvrables et ce, en présence d’un membre de la direction régionale demandé par le chef d’établissement.


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Or, les organisations syndicales ont été conviées à cette réunion le 23 mars, soit en dehors du délai prescrit par l’arrêté royal. Quelques jours plus tard, on annonce au CSC une remise de la réunion au 30 mars. Une situation inacceptable pour le syndicat. "Nous sommes las de constater que l’autorité politique ainsi que le directeur général bafouent la loi..." ajoutent les délégués syndicaux. Selon eux, il incombait au directeur général de trouver une solution à ce problème.

En 2016, le ministre nous a promis un cadre complet et pourtant, les effectifs ne font que descendre.

Depuis 2016, la prison de Marche-En-Famenne est déficitaire de 5% de son personnel. "En 2016, le ministre nous a promis un cadre complet et pourtant, les effectifs ne font que descendre. Un cadre complet, c’est 200 personnes, 200 agents sur le terrain, et là nous sommes à 190. C’est très difficile d’avoir ses congés, ses pauses. Il faut chaque fois prendre du personnel qui est en repos pour venir combler les trous. Donc ce n’est vraiment pas évident" explique Amaury Wets, délégué syndical au CSC.

 

Une journée chamboulée pour les détenus

Pour l’instant, la grève est particulièrement bien suivie puisque ce matin, un seul agent pénitentiaire sur les 190 a franchi les portes de l’établissement. "Je pense que ce mouvement va être très bien suivi. Les agents se rendent bien compte qu’à un moment donné, on a besoin d’effectifs, comme on nous l’a promis, comme le Ministre Koen Geens nous l’a promis en 2016" ajoute Amaury Wets. La situation au sein de la prison risque donc d’être chamboulée durant ces 24 heures. "Clairement, s’il n’y a pas de personnel, ça va être compliqué de poursuivre les visites. Je pense que le strict minimum sera fait pour les détenus. Les repas sont évidemment obligatoires et il y aura peut-être autorisation pour les détenus d’aller sous le préau, si possible" termine le syndicaliste.

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