Changement de gouvernement, changement de majorité, en 2020, l’actuel ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne annonce vouloir faire du permis à points une priorité pour la législature. Deux ans plus tard, le gouvernement De Croo peine à faire avancer le dossier.
Cette fois-ci, autour de la table du conseil des ministres restreint, tant le MR que le PS ont recalé le projet. Au PS, au cabinet du vice-Premier ministre Dermagne, on explique que le retrait de permis de conduire est une sanction qui peut avoir des impacts importants sur la vie professionnelle et familiale des gens et qu’on n’est pas sûrs que ce soit la meilleure manière de lutter contre les récidives d’infractions de gravité moyenne.
Quelques jours plus tôt, dans Sud Presse, le MR avait déjà averti que l’arrivée du permis à points n’était pas gagnée d’avance. "Dans tous les cas, le MR ne compte pas participer au 'bashing' anti-voiture que mènent certains partis. Nous sommes opposés au permis à point, en l’état actuel, nous ne laisserions pas passer ce texte", avait expliqué le vice-Premier ministre MR Clarinval, tout en se disant "ouvert à une augmentation des sanctions envers les cow-boys de la route et les récidivistes".
La coalition Vivaldi a donc renvoyé le projet de permis de conduire à points au niveau des cabinets ministériels. Reviendra-t-il sous une autre forme ou retournera-t-il au frigo ? Comme on dit, "affaire à suivre".