Espace

Le Pentagone suggère qu’un vaisseau-mère alien caché dans notre système solaire pourrait envoyer des sondes sur Terre

Image d’illustration

© Getty Images

Par Chloé Rosier

Les phénomènes d’OVNIS et autre PAN (phénomènes aérospatiaux non identifiés) seraient-ils en fait des sondes envoyées sur Terre par un vaisseau-mère extraterrestre caché dans notre système solaire ? C’est en tout cas ce que certains responsables du Pentagone semblent suggérer suite à une étude de l’Université d’Harvard.

Un document publié par Sean Kirkpatrick, directeur du All-Domain Anomaly Resolution Office (AARO) du Pentagone, et Abraham Loeb, président du département d’astronomie de l’Université de Harvard, devrait faire beaucoup de bruit ces prochains jours. En effet, le document (non revu par des pairs pour l’instant) indique que l’on pourrait bien avoir sur Terre aujourd’hui des sondes venant d’extraterrestres en train de nous observer.

Des PAN qui défient la physique

Le rapport prend pour exemple les PAN qui jusqu’à présent sont au-delà de nos capacités technologiques. Mais ce n’est pas tout, selon les experts, elles défient même les lois de la physique fondamentale. Par exemple, les PAN que l’on voit frôler l’eau ou se déplacer sur les vidéos de l’armée américaines n’ont pas le comportement attendu des scientifiques. "Le frottement de l’UAP avec l’air ou l’eau environnants devrait générer une boule de feu optique brillante, une coque d’ionisation et une queue – impliquant des signatures radio", expliquent-ils dans le rapport.

Les sondes aliens pourraient donc être une explication…

"Un objet interstellaire artificiel pourrait potentiellement être un engin parent qui libère de nombreuses petites sondes lors de son passage rapproché vers la Terre, une construction opérationnelle pas trop différente des missions de la NASA", indique le rapport de l’AARO, organisme créé en juillet 2022, une branche du Pentagone chargée de suivre les objets non identifiés dans le ciel, sous l’eau, dans les airs et dans l’espace. "Ces 'graines de pissenlit' pourraient être séparées de l’engin parent par la force gravitationnelle du Soleil ou par une capacité de manœuvre [technologique]."

Oumuamua dans le rapport sur les potentielles sondes aliens

© M. KORNMESSER

Le rapport revient sur une découverte faite grâce aux télescopes du programme Pan-STARRS en 2017. Ces télescopes avaient été mis en place suite à la demande en 2005 du Congrès américain à la NASA de trouver 90% de tous les objets supérieurs à 140 mètres passant près de la Terre. Résultat : les télescopes avaient repéré Oumuamua. Un objet interstellaire qui avait beaucoup fait parler et pouvait faire penser à un vaisseau spatial alien. Mais ce que le rapport révèle c’est que six mois avant qu’Oumuamua ne se rapproche de la Terre, un météore interstellaire d’un mètre, IM2, s’est écrasé sur notre planète. Il avait la même vitesse et la même forme qu’Oumuamua, comme l’explique le New York Post.

"Avec une conception appropriée, ces minuscules sondes atteindraient la Terre ou d’autres planètes du système solaire pour l’exploration, alors que l’engin parent passe à moins d’une fraction de la séparation Terre-Soleil – tout comme 'Oumuamua'", continuent les auteurs. "Les astronomes ne pourraient pas remarquer le spray des mini-sondes car elles ne réfléchissent pas suffisamment la lumière du soleil pour que les télescopes de sonde existants les remarquent."

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Cependant, ces observations pourraient être également expliquées par un manque de sensibilité de nos instruments de mesures ou encore par des illusions d'optique. Comme les auteurs le stipulent d'ailleurs "l'absence de toutes ces signatures pourrait impliquer des mesures de distance inexactes (et donc une vitesse dérivée) pour les capteurs à site unique sans capacité de porte de distance. Les observations UAP typiques sont trop éloignées pour obtenir une image hautement résolue de l'objet et la détermination du mouvement de l'objet est limitée par le manque de données de distance".

Dans un interview à The Debrief, Abraham Loeb conclut que "le fardeau de la preuve incombe à ceux qui revendiquent une nouvelle physique". En d'autres termes, il faut des preuves scientifiques claires (pas uniquement des photos et vidéos floues) pour pouvoir répondre aux questions soulevées dans le document de l'AARO.

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