Après plusieurs reports, le parcours d’intégration (ou d’accueil) est obligatoire depuis ce 1er juin à Bruxelles comme c’est le cas depuis plusieurs années dans les autres régions du pays. Le parcours d’intégration est un accompagnement pour les personnes primo-arrivantes non issues de l’Union européenne. Il est obligatoire pour toute personne âgée de 18 à 65 ans qui s’inscrit pour la première fois au registre des étrangers d’une commune bruxelloise et qui séjourne légalement en Belgique depuis moins de trois ans. Disponible depuis 2015 à Bruxelles, le choix était laissé aux personnes de le suivre ou non.
Un suivi de 18 mois
Le parcours d’accueil est un accompagnement littéralement de la personne durant 18 mois. Les personnes sont inscrites, un bilan social leur est proposé. Elles sont ensuite orientées vers des cours de langues ou des services sociaux si besoin. Elles sont accompagnées de A à Z jusqu’à la délivrance de l’attestation finale.
Une information sur les droits et devoirs de toute personne qui vit en Belgique est donnée tout comme 50 heures de formation à la citoyenneté. A Bruxelles, ce sont les Bureaux d’accueil qui se chargent de suivre les primo-arrivants tout au long du parcours. Il y a trois bureaux côté francophones répartis dans 4 communes et une agence côté néerlandophone qui dispose de 4 antennes.
Ensembles, ils ont une capacité d’accompagnement de 10.000 personnes.
Le caractère obligatoire va-t-il changer la donne ?
Le parcours existe donc depuis 2015 à Bruxelles et a déjà été suivi par plusieurs milliers de personnes. Ce n’est donc pas neuf. Ce qui change c’est vraiment son caractère obligatoire. Les bureaux d’accueil auront sans doute plus de primo-arrivants à accompagner désormais mais ils se disent prêts en termes de capacité. Autre changement d’importance, le parcours devra se faire en 18 mois, là où la personne était plus libre quant à la durée auparavant. Des sanctions de 100 à 2500 euro sont prévues pour ceux qui ne suivraient pas le parcours après plusieurs rappels à l’ordre.