Dans son dernier rapport, le gestionnaire de réseau Elia annonce que la part du nucléaire dans le mix électrique belge a augmenté en 2021. Alors que l’atome représentait 40,3% de notre électricité produite en 2020 avec 32,8 TWh, ce taux est monté à 52,4% l’année dernière avec 48,1 TWh. Au total, la production d’énergie nucléaire a connu une hausse de 47%.
L’éolien et le solaire représentaient quant à eux 18,6% du mix électrique total en 2020 avec 15,1 TWh. Cette proportion a diminué à 16,7% en 2021 pour atteindre une production pourtant en légère hausse de 15,4 TWh. Néanmoins, une production record en une journée a été réalisée le 21 mai avec 6420 MW d’énergie verte produite par le vent et le soleil.
Grâce à une forte disponibilité de la production nucléaire, la part du gaz dans le mix électrique belge a fortement chuté. Alors qu’elle se situait aux alentours de 35% du mix électrique en 2020 avec 28,2 TWh, la production d’électricité via les centrales au gaz est redescendue autour des 25% l’année dernière avec 22,8 TWh, soit une diminution de 19% en volume de production.
Reste que les chiffres pourraient remonter dans le futur. Avec la fermeture des centrales nucléaires et le développement progressif mais insuffisant des énergies renouvelables, le gaz devrait prendre le relais. Deux nouvelles centrales au gaz entreront d’ailleurs en service fin 2025.
La grande disponibilité d’énergie a quant à elle poussé les exportations vers le haut. En 2021, notre pays a exporté 21,7 TWh. C’est 59% de plus par rapport aux 13,7 TWh de 2020.
Enfin, l’électricité a atteint un prix record l’année dernière, alors que cela était l’inverse en 2020 à cause de la pandémie. En une année, le prix du MWh est passé de 31,9 euros en 2020 à 98,2 euros en 2021. Cette hausse du prix de l’électricité s’explique par la hausse du prix du gaz.
Note: cet article a été corrigé le 11 janvier afin de rectifier les totaux d'énergie solaire et éolienne produite, qui étaient erronés.