Le nouveau délégué aux droits de l’enfant a du boulot, en Communauté Française… et en région liégeoise

C’est un Liégeois qui, désormais, exerce le mandat de délégué général aux droits de l’enfant. Cette institution, jusqu’ici, a une image de marque très "bruxello-centrée". Pour soumettre une demande, pour un cas individuel, il faut prendre un rendez-vous et se rendre dans la capitale. Les choses pourraient changer, avec la décentralisation des permanences. Mais c’est peut-être surtout l’expérience de terrain du nouveau venu qui pourrait amener du changement. Sans renier l’immense travail accompli par ses prédécesseurs, Solayman Laqdim s’est occupé d’aide à la jeune aux quatre coins de la province. Il connaît donc parfaitement les réalités qui se vivent de Verviers à Waremme ou de Seraing à Bassenge : les couvre-feux qui fleurissent en été, vécu comme discriminatoires par les adolescents qui ne peuvent plus se rassembler à la fraîche sur les places publiques; le manque de places de crèches pour les parents chômeurs, dont les bambins ont besoin, comme les autres, de se socialiser; les chambres garnies du projet Envol à Seraing, qui accompagne les jeunes vers l’autonomie… Il sait à quel point le statut de cohabitant réduit les allocations pour les étudiants qui voudraient s'installer à plusieurs. Il mesure la difficulté d’assurer, à deux pas de la frontière hollandaise, la protection contre la drogue, pourtant inscrite dans toutes les chartes internationales. Solayman Laqdim, dans cet épisode de Liège en Prime, n’élude pas les problèmes comme la délinquance de mineurs d’âge d’origine afghane qui se prostituent ou dealent en cité ardente ou sur l’une ou l’autre aire d’autoroute hesbignone. L’état des lieux de la situation des 0-18 ans dans l’arrondissement montre l’étendue des actions à mener.