Le North Sea Port, né de la fusion des ports belge de Gand et néerlandais de Terneuzen et Flessingue, souhaite se positionner comme un hub de l'hydrogène à l'échelle européenne. Une stratégie en ce sens a été élaborée, communique mardi la société gestionnaire du port.
Le zoning industriel du North Sea Port est déjà le plus important hub d'hydrogène du Benelux, avec une production et une consommation annuelle de 580 kilotonnes d'hydrogène pour les entreprises. L'entreprise portuaire pense que la demande en hydrogène durable comme matière première et comme carburant va croître à l'avenir, particulièrement dans des secteurs comme l'acier, la chimie, l'aluminium, le raffinage, l'alimentation, la construction et le transport. L'industrie pourrait de cette manière satisfaire aux exigences climatiques.
Neutre en CO² d'ici 2050
L'hydrogène actuellement produit et consommé au North Sea Port est de l'hydrogène gris. Il est conçu à partir de gaz naturel, un processus qui émet du CO2. D'ici 2050, toutes les émissions de CO2 doivent être réduites à zéro et la demande locale industrielle passera de 580 à plus de 1.100 kilotonnes, prévoit l'entreprise de gestion.
D'ici 2025, plusieurs usines de production d'hydrogène vert seront construites, représentant un total de plus de 500 mégawatts. Après 2025, la production passera à la vitesse supérieure pour atteindre une capacité estimée de 2 gigawatts en 2030.
Les responsables du port pensent toutefois que l'hydrogène vert ne suffira pas pour l'énorme demande du North Sea Port et de son marché. "Il faudra importer. Le potentiel d'import d'hydrogène via le North Sea Port est estimé à un total de 6 mégatonnes par an en 2050", précise-t-on.