Généralement, partout où des citoyens ont clandestinement combattu le nazisme, des lieux de mémoire ont été érigés dans la capitale du pays. La ville de Liège fait exception : à l’ombre des Terrasses, un monument national, depuis les années cinquante, rend hommage au courage de ces civils, parfois en armes. Mais il s’est dégradé au fil du temps. Depuis quelques semaines, une opération de restauration a commencé. C’est la régie des bâtiments de l’état qui gère le site, et c’est même d’une opération de sécurisation qu’il faut parler.
Autour du reliquaire, des éléments de bronze figuraient une croix de guerre, une médaille honorifique généralement militaire, une décoration en forme d’étoile à huit branches. Ils en dessinaient la forme sur l’esplanade. Ils ont été volés, voici quatre ans. Plutôt que de les remplacer par des objets en résine, sans valeur de revente auprès des marchands de métaux, une entreprise a été chargée de démonter le dallage et d’insérer un dispositif d’ancrage, de façon à sceller les éléments de bronze dans le sol, et de les protéger des vandales.
Le chantier doit impérativement se terminer à la fin avril, car une cérémonie d’importance est programmée pour le début mai, avec le dépôt, dans le reliquaire, de plusieurs objets sacrés aux yeux des mouvements patriotiques, des urnes avec des cendres en provenance de fours crématoires et de camps de concentration et des vases avec des terres prélevées au pied de poteaux d’exécution où les occupants allemands ont fusillé des résistants.
