Michel Ballot, est sans doute celui qui connait le mieux le Mokélé-Mbembé de nos jours : il a organisé de très nombreuses expéditions pour le trouver au cours des 20 dernières années, notamment sur la rivière Likouala. Il a pu photographier des empreintes inconnues et il a récolté une cinquantaine de témoignages qui font état de rencontres entre des habitants locaux et le Mokélé. Tout cela est retranscrit dans son livre " A la recherche du Mokélé-Mbembé, un récit d’aventures. "
" Ces témoignages ont tous le même dénominateur commun : l’animal sort souvent la tête de l’eau, ainsi que son dos qui est souvent couvert d’algues. Selon ceux qui ,l’ont vu, l’animal est très grand et manque de faire chavirer leur pirogue quand ils s’approchent de lui. Ils distinguent des épines sur sa colonne vertébrale. Ils ont peur de cette créature, comme leurs ancêtres en avaient peur également. Encore aujourd’hui, on a donc une carte d’identité du Mokélé qui est la même que celle du début du siècle. "
La plupart de ces témoignages se recoupent et sont de qualité. Et le contexte écologique est crédible. Cet animal est signalé dans des forêts primaires très grandes et encore intactes. Par exemple, la région de Lobéké où Michel Ballot a fait ses dernières recherches dans une zone du Cameroun frontalière avec le Congo est très très grande : elle équivaut à la superficie du Luxembourg. Il est donc crédible qu’on puisse encore y découvrir un grand animal inconnu. Mais se pourrait-il qu’il s’agisse d’un groupe de dinosaures qui aurait survécu jusqu’à nos jours ? C’est nettement moins plausible…
" Il est certain que l’allure générale fait penser à un dinosaure. On ne peut pas réfuter cet aspect du dossier Mokélé-Mbembé : tête de serpent, long cou et grande masse corporelle. C’est impressionnant… Mais d’un point de vue scientifique, ça ne peut pas être un dinosaure, c’est impossible. Qu’est-ce que ça peut être ? Un grand mammifère semi- aquatique que nous ne connaissons pas encore ou alors un grand reptile inconnu… Par exemple un varan géant, qui au cours de son évolution aurait acquis un long cou. Quoiqu’il en soit, la thèse du dinosaure moderne paraît difficilement acceptable… "
On nage en pleine cryptozoologie (la cryptozoologie est une discipline qui tente de démontrer l’existence d’animaux cachés encore inconnus de la science). En raison de la pandémie de Covid, les recherches et les expéditions de Michel Ballot ont été interrompues, mais il ne perd pas espoir : il repartira très bientôt sur la piste du mystérieux Mokélé-Mbembé !
" Avant moi, des gens l’ont déjà cherché, il y en aura d’autres après moi. Je ne suis qu’un maillon de la chaîne. Si je le trouve, c’est que j’ai de la chance, parce que les zones où il pourrait vivre font des milliers de kilomètres carrés… L’exploration de ces forêts le plus souvent montagneuses est très difficile… J’espère au moins apporter la preuve de son existence… "
Il est clair que la découverte d’un tel animal, serait la découverte zoologique la plus extraordinaire depuis longtemps …