Le Maître de musique est un film dans lequel les regards, les gestes et les silences comptent tout autant que la parole. Si José Van Dam chante lui-même les airs d’opéra et les lieders de son personnage, Joachim Daleyrac, ce n’est pas le cas des comédiens Anne Roussel, Philippe Volter et Marc Schreiber dont les chants sont interprétés par deux artistes lyriques, Dinah Bryant et Jérôme Pruett.
Le Maître de Musique reste à l’affiche pendant plusieurs mois en Belgique, aussi bien à Bruxelles que dans les autres régions du pays. Il accumule plus de 100.000 entrées rien que pour l’année 1988. Un record absolu pour un long métrage belge.
Le film séduit de nombreux distributeurs étrangers, grâce notamment à sa projection en marge du festival de Cannes qui est aussi un immense marché du cinéma international. C’est ainsi que le Maître de Musique sort dans plus de 60 pays parmi lesquels la France, les Pays Bas, l’Allemagne, l’Espagne, Israël, le Japon, Hong Kong, l’Afrique du Sud, le Canada ou encore les Etats-Unis.
La RTBF, la Communauté française et la société K2 One de Dominique Janne, ont déposé sur la table à l’époque, 72 millions de francs belges, l’équivalent actuel de 3 millions d’euros, pour produire le film. Autant dire qu’avec un tel succès, le retour sur investissement a été garanti, entre 5 à 10 fois la mise de départ.