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Le Kosovo, une jeune histoire mouvementée

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Par Pascal Bustamante

Le Kosovo est une petite république dont la capitale est Pristina. Elle est située entre la Bulgarie, la Macédoine du Nord, l’Albanie, le Monténégro et la Serbie. Cette dernière conteste son indépendance et la considère comme une province autonome. Le pays est majoritairement peuplé d’Albanais. Une importante minorité serbe se trouve également sur son territoire.

En majorité musulmans pour les Albanais, orthodoxes pour les Serbes, les lignes de fracture sont multiples entre les deux communautés. Le pays a déclaré son indépendance le 17 février 2008. Cependant, il n’est reconnu ni par les Organisation des Nations Unies ni par l’Union européenne. Sur 193 membres des Nations Unies, 100 ont reconnu l’indépendance du petit état. Depuis 2016, il est reconnu par la FIFA et le CIO, il peut donc être représenté au championnat du monde de football et aux jeux olympiques.

Guerre du Kosovo

La guerre du Kosovo a eu lieu de mars 1998 à juin 1999. Elle a opposé l’Armée de libération du Kosovo à l’armée yougoslave. L’intervention de l’OTAN met fin au conflit. Depuis les accords de paix, la paix et l’ordre sont garantis par la KFOR, une force de l’OTAN. Le gouvernement kosovar administre le territoire. Dans le nord du pays, la minorité serbe défie le gouvernement et demande à être rattachée à la Serbie. Des tensions entre les deux principales communautés se succèdent sous les yeux de la police européenne déployée dans le cadre de l’EULEX, la mission européenne qui vise à promouvoir l’état de droit au Kosovo.

L’affaire des plaques d’immatriculation

Au mois de septembre dernier, les membres serbes des forces de l’ordre et des fonctionnaires ont démissionné pour protester contre le remplacement annoncé de plaques d’immatriculation émises par Belgrade au profit de celles émises par Pristina. Des postes frontières entre le Kosovo et la Serbie ont aussi été bloqués à l’occasion de manifestations. Ces mêmes postes sont à présent bloqués par des barricades.

Elections reportées

Les tensions ont redémarré quand le gouvernement kosovar a annoncé des élections municipales dans les communes à majorité serbe. Le scrutin était prévu pour le 18 décembre 2022. Pour tenter de ramener le calme, la présidente du Kosovo, Vjosa Osmani a annoncé son report au 23 avril 2023. La minorité serbe du Kosovo, quelques 120.000 personnes, refusent toujours leur loyauté à Pristina, avec les encouragements de Belgrade. La Serbie a d’ailleurs officiellement demandé à l’OTAN la permission de déployer des forces de sécurité au Kosovo. Aux termes d’une résolution de l’Onu, la Serbie peut déployer jusqu’à un millier de militaires sur les sites religieux orthodoxes, dans les zones à majorité serbe et aux postes-frontières, moyennant l’autorisation de la KFOR. Le président serbe Aleksandar Vucic, en formulant sa requête, a précisé qu’il ne se faisait aucune illusion sur la réponse de l’OTAN.

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