C’est un coup de tonnerre qui pourrait frapper le monde de l’athlétisme. World Athletics, la fédération internationale, se réunit cette semaine pour réfléchir, notamment, à la possible suspension du Kenya de toute compétition internationale. Explications.
C’est quasiment une affaire d’État similaire à certains égards aux sanctions qui touchent la Russie depuis le dopage institutionnalisé au moment des Jeux de Sotchi en 2014. Ici, on n’accuse pas un pays d’avoir volontairement organisé le dopage de ses sportifs mais on pointe du doigt le nombre très important d’athlètes kényans touchés par une affaire. 45 ont été suspendus rien que sur l’année 2022. En prime, une vingtaine d’autres cas ferait actuellement l’objet d’une enquête.
C’est l’athlétisme qui est évidemment visé, sport dans lequel le Kenya excelle, 10 médailles remportées aux JO de Tokyo en 2021 et 10 là aussi aux Mondiaux de Eugene cet été.
Le ministre des sports du pays a exhorté les instances internationales à ne pas sanctionner toute une nation mais à agir au cas par cas. Il promet par ailleurs des moyens supplémentaires pour tenter d’éradiquer le dopage, véritable fléau dans un pays où le sport, et les revenus qui peuvent en découler, est souvent vu comme un ascenseur social et le chemin le plus rapide pour sortir de la misère.