Huawei a—t-il une longueur d’avance sur ses concurrents directs ?
Huawei est le premier à annoncer, ce 16 octobre, la disponibilité de son premier mobile "intelligent". Mais Apple commercialisera dans quelques jours (la vente en magasin est prévue le 3 novembre) son iPhone X équipé de sa puce A11 Bionic. Le constructeur revendique six cœurs au lieu de 4, une vitesse accrue de 25 % et des performances augmentées de 70%. L’autonomie devrait être accrue de 2 heures par rapport à l’iPhone 7. (chiffres constructeurs)
Dans le passé, Tim Cook a plusieurs fois affirmé que l'intelligence artificielle et la réalité augmentée ont un rôle important dans la stratégie de Apple. Comme son concurrent chinois, la puce Bionic A11 revendique un système neuronal basé, ici, sur une technologie dDynamiQ d’ARM. optimisée pour l’intelligence artificielle. On pense notamment aux capacités de "machine learning", et de reconnaissance d’objets. Apple travaille sur un ANU (Appel Neural Unit) comparable au NPU de Huawei et qui devrait permettre, lui aussi, d'exécuter localement des tâches sophistiquées sans avoir à communiquer avec les serveurs d'Apple.
Qualcomm, fabricant des puces Snapdragon pour mobiles a développé un processeur doté d’un module chargé de gérer l’intelligence artificielle. Quant à Google, il compte sur son TPU (Tensor Processing Unit) qui gère aussi l’intelligence artificielle, mais dans les centres de données. Seul Samsung (que nous avons contacté) demeure en retrait par rapport à une tendance pourtant forte du marché.
Huawei est donc aujourd’hui le premier à commercialiser un mobile intelligent, mais il ne restera pas seul très longtemps. Raison pour laquelle l’entreprise chinoise se dit favorable à l’ouverture aux autres pour partager "ses compétences", mais Arne Herkelmann, nous a clairement assuré qu’il ne sera pas question de commercialiser ses nouvelles puces intelligentes auprès d’autres constructeurs.
Siri, Allo, Cortana…des assistants intelligents, mais pas trop
Une autre source d’intelligence bien connue de nos smartphones est l’assistant vocal de type Siri ou Cortana. Le site O1.net publie un document réalisé par une équipe de chercheurs de l’université de Cornell qui ont testé le QI de ces assistants. Et, faut-il s’en réjouir (?), aucun de ces assistants n’atteint l’intelligence humaine d’un enfant de 6 ans.
Alors que le petit homme affiche un QI de 55,5, le meilleur des assistants, (Google) plafonne au QI de 47, devant Bing (32) et Siri (24). Et, à ce jour, aucun assistant ne peut apprendre ni générer de nouvelles connaissances. Le test remonte à 2016,
A quoi ressembleront les machines mobiles intelligentes ?
Extérieurement cela restera un smartphone assez classique, avec écran toujours plus grand de 5,5 ou 6 pouces. La batterie, plus imposante atteindra 4000 mAh. De quoi afficher 20h de vidéo en continu ou 30h d’appel en 3G. Et, si l’on en croit l’annonce faite par Huawei, il suffira de 30 minutes pour recharger près de 60% de la batterie de son dernier modèle.
La caméra devient plus intelligente, la possibilité de disposer de 2 cartes sim se généralise, en même temps que la tendance offrir une meilleure résistance à l’eau et à la poussière.
Gartner prédit qu’en 2020, l’intelligence artificielle figurera parmi les 5 priorités d’investissements de 30% des entreprises. Le bureau d’études ajoute que les domaines les plus prometteurs se trouvent dans les applications d’intelligence artificielle pour mobile. Nous serons rapidement fixés...