Dans six mois ou dans un an, ils seront face à une classe. Les étudiants de l'ISPG, tous futurs profs s'apprêtent à affronter certains questionnements, comme Marie Foulon : "Nous serons confronté assez souvent dans notre métier à ces débats, qui ne se limitent pas uniquement à ce qui touche à la cantine, je pense notamment aux voyages scolaires, à la piscine, aux vêtements, qu’il s’agisse de questions religieuses ou autre".
Comme travail de fin d'année, les étudiants ont organisé un débat autour de la question des menus halal à la cantine, et se sentent un peu démunis pour pouvoir y répondre.
Face à un auditoire d'étudiants, une dizaine d'invités dont des représentants des partis francophones. Chacun avec son opinion : le PS est pour la diversité dans l'assiette. Le cdH n’est pas contre, s'il y a une demande de parents. Ecolo est également pour, mais souligne la difficulté à mettre en place un tel système. Enfin, le MR est clairement contre, la religion étant à ses yeux un choix personnel, qui n'a pas à façonner l'école.
Aline Pireyn, une autre étudiante de l’ISPG constate que "les réponses sont multiples, vagues, et les gens s’engagent peu. Je me prépare donc en tant que future enseignante à être confronté à ces problèmes, et a devoir y réfléchir pour pouvoir agir le plus justement possible".
Pour le modérateur de ce débat,
Christophe Jambers, "l’absence de
position claire" pousse les enseignants, comme dans bien d’autres
sujets, à "bricoler du mieux qu’ils
peuvent une solution plus ou moins défendable". Il résume ainsi
l’enjeu du débat : "Est-ce que
l’on veut plus d’égalité, ou est-ce que l’on veut plus de reconnaissance de la
différence ?"
En attendant, le dilemme continuera à être posé aux directions, et la question à surgir, en classe parfois.
Myriam Baele