Lors de la séance de questions orales à la Chambre, jeudi après-midi, plusieurs députés ont critiqué l’accord sur l’avenir énergétique conclu par le gouvernement. "Quelle farce", a estimé le député VB Van Lommel pour qui cet accord permet de gagner trois mois avant de décider.
"C’est de nouveau la confusion totale", a estimé le député cdH Georges Dallemagne. "On attendait une décision pour novembre, puis pour décembre. Elle est reportée à Mars", a-t-il estimé. Pour le cdH, il faut prolonger deux réacteurs pour vingt ans. Le député cdH s’est aussi inquiété des "messages contradictoires", d’une part la communication du Premier ministre et d’autre part celle du MR, qui ne permettent pas d’y voir clair dans la position du gouvernement par rapport à la prolongation ou non des réacteurs nucléaires.
Si le député Ecolo-Groen Wouter De Vriendt a défendu, sans surprise, l’accord, Kris Verduyck, de Vooruit a plaidé pour qu’il y ait "un plan qui protège de l’augmentation des prix énergétiques".
Le député MR Benoît Piedboeuf est allé dans le sens de son Président de parti. Pour lui, si la relance des enchères échoue à trouver une capacité nécessaire, le Plan B, celui de la prolongation du nucléaire, s’imposera.
Au CD&V, Leen Dierick rappelle que "les citoyens et les entreprises sont inquiets".
Au PS, pour Malik Ben Achour, on peut "sortir du nucléaire, oui, mais pas à n’importe quel prix". Pour lui, il faut des garanties sur l’approvisionnement, sur les prix et sur l’emploi. "Il vous revient de démontrer que le choix du gouvernement n’est pas un choix dogmatique, mais qu’il repose sur des faits", a ajouté le député PS.