Le groupe DéFI (majorité) avait d'emblée fait part de son opposition à la mesure par l'intermédiaire de son chef, Emmanuel De Bock.
S'il n'y a pas de mesure équivalente en faveur des bailleurs sur les taxes et le précompte immobilier, cela ne sert à rien de venir avec ce genre de propositions, avait affirmé celui-ci il y a trois semaines. À ses yeux, la mesure risquait de fragiliser les locataires: les bailleurs auraient été encouragés à conclure des baux d'un an renégociés chaque année afin d'intégrer l'inflation.
Jeudi, après deux semaines de discussions menées dans la foulée de l'avis juridique rendu à la demande de la secrétaire d'État au Logement, le ministre Clerfayt indiqué que DéFI s'y opposait, se retranchant derrière la position défendue par le groupe parlementaire, a-t-on indiqué de source proche du gouvernement régional.
Le plafonnement à 2% de l'indexation des loyers avait été avancé par Nawal Ben Hamou (PS) pour réduire l'impact de la hausse des prix du gaz et de l'électricité sur les ménages.
"L'indexation inédite des loyers devrait dépasser les 6% cette année. Combinée à une augmentation importante de la facture énergétique, elle entraînera des difficultés importantes pour les locataires bruxellois. C'est au regard de ce contexte exceptionnel que j'ai déposé une proposition pour limiter l'indexation des loyers. Cette proposition était modulable, tant dans la durée que dans son ampleur, différents seuils et méthodes de calcul ayant été proposés", a indiqué jeudi la secrétaire d'État, faisant part de son regret que dans ce contexte "extrêmement difficile" pour ces locataires, le gouvernement n'ait pu trouver une voie de consensus."