Le gouvernement a approuvé vendredi un plan qui doit permettre au pays de passer l'hiver sans encombre sur le plan énergétique et de se montrer solidaire avec ses voisins, ont annoncé le Premier ministre, Alexander De Croo, et la ministre de l'Energie, Tinne Van der Straeten, au cours d'une conférence de presse.
Les deux ministres ont assuré que l'approvisionnement du pays ne serait pas compromis. La Belgique bénéficie d'une position particulièrement avantageuse pour ce qui est de la fourniture de gaz, très peu dépendante de la Russie. L'essentiel du gaz vient de Norvège -le Premier ministre s'y rendra d'ailleurs à la fin août- et de Grande-Bretagne, et le terminal de Zeebrugge occupe une place centrale dans l'importation et l'exportation de gaz liquéfié.
Une incertitude inédite
L'incertitude qui pèse sur l'hiver à venir est néanmoins inédite en raison de la guerre en Ukraine et de l'indisponibilité actuelle d'une partie du parc nucléaire français. Qui plus est, si les perspectives de la Belgique sont plutôt rassurantes, il n'en est pas de même pour tous ses voisins, en particulier l'Allemagne, particulièrement dépendante du gaz russe.
"Si nous pouvons aider l'économie allemande, c'est dans notre intérêt, car nous évitons un ralentissement général de l'économie en Europe", a souligné Tinne Van der Straeten.
Parmi les actions lancées à court terme, figure la demande aux entreprises de production d'énergie de tenir leur capacité prête au maximum et d'éviter, par exemple, des entretiens durant l'hiver. Une requête adressée à Engie Electrabel est plus inattendue.