De nombreux papas adoptent une vision non genrée de l’enseignement. Ils ne voient pas de différence entre les profs hommes ou femmes. Ils font simplement confiance à leur expertise pédagogique. Ils ne remarquent parfois même pas que leurs enfants n’ont eu que des institutrices, ou que des instituteurs, dans leur parcours scolaire.
Pourquoi cette vision non genrée de l’enseignement chez les papas ? Lirim Tasdélèn avance trois hypothèses :
- Les papas estiment peut-être que, pour enseigner, il faut des compétences éducatives. Point. Et ils n’ont pas de stéréotypes de genres.
Peut-être aussi s’agit-il de papas qui n’ont pas le temps de s’investir dans la scolarité de leurs enfants, et du moment qu’ils vont bien, peu importe le genre de l’instit.
- Ou c’est peut-être plus complexe que ça et cela renvoie à l’effet d’homogénéisation de l’exogroupe, lorsqu’on voit tout le groupe pareil, comme une masse et pas comme des individus, explique Lirim Tasdélèn. Il est intéressant au niveau du genre de noter que les hommes voient les femmes comme une masse et se voient eux-mêmes comme des individualités. Mais il est surtout intéressant de savoir que pour les femmes, c’est la même chose ! Elles ne voient pas leur propre groupe comme une individualité, mais comme une masse.
Par rapport à cette idée d’homogénéisation, "je me suis dit : vu que ce sont des hommes, peut-être que, comme les instits sont majoritairement des femmes, ils les voient comme une masse, peu importe qui est l’instit. Elles sont toutes pareilles. Ou aussi parce qu’ils sont universitaires, ils les voient comme des fonctionnaires, et donc comme une masse."