Le titre de Deutsche Bank, la première banque allemande, a chuté vendredi de plus de 10% après la forte augmentation du coût de l’assurance contre le risque de défaut (CDS), qui alimente les inquiétudes sur la résilience des banques européennes. Vers 10h20 GMT, l’action perdait 11,0% à 8,30 euros, après avoir chuté jusqu’à 14%, enchaînant une troisième séance de baisse d’affilée à la Bourse de Francfort.
Sa rivale Commerzbank (-8,50%) et à Paris la Société Générale (-7,01%) figurent parmi les plus forts reculs qui frappent l’ensemble du secteur. Le coût de l’assurance en cas de défaut de paiement de la dette a augmenté jeudi pour la plupart des banques européennes mais dans des proportions moindres par rapport à Deutsche Bank.
L’envolée des prix des instruments de couverture pour la banque, les CDS (Credit default swaps), est signe d’un manque de confiance.
A Bruxelles pour un sommet de la zone Euro, Olaf Scholz, le chancelier allemand, a voulu rassurer en indiquant que "la Deutsche Bank a profondément modernisé son modèle économique et est rentable". "Pas de quoi s’inquiéter", donc.