Avec la hausse des prix de l’énergie, nombreuses sont les personnes qui se creusent les méninges pour trouver des alternatives. Et si l’exploitation du fameux " grisou ", ce gaz piégé dans les anciennes artères minières, en faisait partie ? À Charleroi, c’est une solution qui fait son bout de chemin.
Après le charbon, le gaz ? Et si l’une des solutions pour faire face à la crise énergétique se trouvait sous nos pieds, au cœur des galeries minières ? Le gaz qui s’y trouve, peut être valorisé énergétiquement. En le brûlant, on peut produire de l’électricité et de la chaleur.
" C’est du méthane qui sort de nos anciennes galeries de mines et qui se libère dans l’atmosphère, mais qui pollue énormément. L’objectif est donc de l’exploiter pour en faire un réseau de chaleur, et produire de l’électricité, au lieu de le laisser contribuer au dérèglement climatique ", explique Christophe Clersy (Ecolo), député wallon, à Télésambre.
À Anderlues, il y a bien longtemps que les mineurs ne descendent plus dans les galeries. Mais depuis 2019, le " grisou ", qui y est emprisonné, est capté par l’entreprise Gazonor, filiale de la Française de l’énergie. Deux premières unités de cogénération ont permis de produire de l’électricité à partir de ce gaz afin de l’injecter dans le réseau local de distribution. Depuis peu, trois autres unités ont vu le jour, et permettent aux citoyens de venir y charger gratuitement leur véhicule électrique.
" Là, avec les 5 moteurs actuellement, on a l’équivalent de 20 éoliennes, et de la consommation électrique de 35.000 habitants ", avançait déjà Pascal Mittelberger, Directeur des Infrastructures pour Ores, en mai dernier. " Cette injection est faite à un niveau de tension qui lui permet d’être à la fois redistribuée en local et à plus grande distance. Contrairement à de l’éolien ou à du photovoltaïque, qui sont très liés à la nature, ici on a une réserve de gaz qui alimente ces cogénérations en continu. Ce qui est plus facile à exploiter en termes de gestion de réseau et de besoins de la population. "