Le CPAS de Liège harcèle-t-il les SDF pour les chasser de la ville ? C’est en tout cas l’accusation que porte le Front Commun SDF.
Le Front Commun SDF met en cause les procédures appliquées pour l’obtention et la conservation du revenu d’intégration de rue, d’une part, et d’une adresse de référence. Actuellement à Liège, 661 personnes ont leur adresse de référence au CPAS et 594 bénéficient du revenu d’intégration de rue. Le CPAS de Liège se défend de mener une campagne de harcèlement à l’égard des SDF.
Le Front Commun SDF affirme relayer le vécu des SDF, comme l’explique Jean Peeters : "On les oblige chaque mois à venir pointer. Ça, c’est normal. Mais seulement, on les oblige à venir, chaque fois, avec des preuves. On les embête et, finalement, il y en a certains qui sont découragés et qui foutent le camp. Ils ne font pas quelque chose qui est totalement illégal mais quelque chose qui n’existe nulle part et c’est ça qui est différent et qui, vraiment, est très gênant, très embêtant pour les personnes. C’est vraiment une persécution.".
Mais Jean Peeters ajoute : "La responsabilité vient aussi des communes environnantes. Lorsque quelqu’un perd son domicile, lorsqu’il demande à être domicilié au CPAS d’une commune aux environs de Liège, bien souvent ces communes-là disent : "Ah non, ici, on est trop petit, ça ne se fait pas, allez à Liège.". Et c’est comme ça que la Ville de Liège dit : "Non, ce n’est pas à nous, rentrez dans votre commune.". Donc il y a vraiment une responsabilité à la fois de Liège mais aussi des communes environnantes qui refusent systématiquement de donner l’adresse de référence.".