Sarayaku, le peuple du milieu du jour
Sarayaku est un peuple de 1400 personnes environ : hommes, femmes, enfants, répartis sur 7 villages au cœur de la forêt primaire. Au pied de la cordillère des Andes, en Equateur. Avec le soleil au Zénith. Et du pétrole sous les pieds.
Sarayaku est en lutte permanente pour sa survie depuis 50 ans. Moment où les compagnies pétrolières ont commencé à soutirer " l’or noir " de la forêt amazonienne, lui faisant franchir en pipeline la cordillère des Andes pour l’emporter vers les pays occidentaux.
Une catastrophe sociale et écologique sans précédent frappa cette zone du monde dans l’indifférence générale. Des millions d’hectares de forêt furent pollués par les résidus toxique de l’exploitation, les rivières furent souillées, les populations locales atteintes de maladies graves. Plus d’un tiers de la forêt amazonienne de ce pays fut ainsi sacrifié en quelques années. Le désastre n’était pas seulement dû au pompage des grandes puissances mondiales (américaines, européennes, asiatiques) mais aussi à une forte corruption des dirigeants nationaux et des grosses entreprises familiales.
Les nappes commencèrent à s’épuiser. Acculé par ses dettes, le gouvernement équatorien mit alors sur le marché mondial à peu près tout ce qui lui restait de forêt Sarayaku était sur le chemin. Il résista, mit dehors une compagnie pétrolière qui tentait de s’implanter sur son territoire, porta plainte contre son gouvernement à la CIDH (Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme) et, contre toute attente, gagna la bataille juridique.
Extrait de "LA FORET VIVANTE DE SARAYAKU" - Une Edition Frontière de Vie - Belgique / Youth for Climate