“Oh, on programme aussi un film russe absolument incroyable, c’est une super comédie, j’ai vu beaucoup de films dans ma vie mais celui-là a une vraie liberté de ton”. Marie Vermeiren, réalisatrice et fondatrice du festival Elles Tournent, parle en ces termes du premier long-métrage de la réalisatrice Dasha Charusha, “Seven Wishes”, présenté lors du festival cette année.
Visibiliser les réalisatrices
Dire que Marie est intarissable sur sa programmation est un sacré euphémisme. Le festival Elles Tournent est une institution dans le paysage féministe et cinématographique avec sa programmation de films réalisés par des femmes, venant à chaque édition du monde entier. C’est bien souvent la seule possibilité de voir ces films en Belgique. Car, Marie Vermeiren le rappelle, les films réalisés par des réalisatrices sont bien moins distribués dans notre pays. “Et on tourne toujours autour de 10% de réalisatrices inscrites à la SABAM en Belgique. Les choses évoluent mais trop lentement”, précise-t-elle.
Si on considère toutes les réalisatrices inscrites, elles sont en moyenne 25%. Pourtant, selon une étude publiée en 2016, et menée par Elles Tournent, les femmes sont 48% à suivre un master en réalisation dans notre pays. Au niveau de l'écriture, il y a 29% de femmes scénaristes en Belgique francophone. Au montage, elles sont 22,56%. "Près de trois quarts des demandes de financements [de films] sont masculines", peut-on encore lire dans cette étude.
Une édition différente
Cette 13ème édition du festival Elles Tournent est forcément un peu différente avec la fermeture des cinémas à cause de la pandémie. Si l’événement se tient traditionnellement à Bruxelles, au Vendôme, cette édition-ci sera exclusivement en ligne. Du 21 au 29 janvier, plus de 30 films, documentaires et courts métrages sont disponibles gratuitement et en permanence sur la plateforme Festival Scope. Des panels de discussion virtuels sont également organisés.