Attention les yeux, voici un thriller de science-fiction visuellement audacieux. Dans un futur plus ou moins proche, la Terre est perturbée par des éruptions solaires. Ces bouleversements géologiques se répercutent dans le corps des humains, et certains vivent à l’abri de la lumière pour se protéger.
Dans cette société pré-apocalyptique et crépusculaire, Joey (Louka Minnella), adolescent taciturne, est hanté par le souvenir de sa mère, une toxicomane disparue dans son enfance. Un soir dans les bas-fonds de la ville, il croit reconnaître la silhouette maternelle. Commence alors une quête existentielle, qui va le confronter à son passé, tandis qu’autour de lui, le monde est en train de se disloquer…
Film atmosphérique autant que politique, Sans Soleil fait l’économie des mots pour déployer des ambiances soigneusement travaillées, tandis que son scénario questionne subtilement le rapport à la planète, mais aussi à la maternité et la marginalité.
Pas un hasard si la réalisatrice Banu Akseki a fait appel à Asia Argento, qui signe son retour depuis l’affaire Weinstein et la déferlante #MeToo (lire notre interview), pour incarner cette figure maternelle désenchantée. A ses côtés on trouve aussi les actrices belges Astrid Whetnall et Sandrine Blancke.
Sortie à Mons et Liège.