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Le FC Bruges doit gérer le cas Vormer pour sortir de sa "crise"

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Par Lancelot Meulewaeter

Le football est un monde où les ressentis peuvent changer du jour au lendemain. Prenez Bruges, locomotive incontestable du football belge, auteur d’un quatre sur six en début de campagne européenne, étincelant face au PSG en début de saison. Voilà désormais les Blauw & Zwart dans l’ornière. La lourde défaite contre Leipzig a éveillé des sentiments négatifs chez les supporters. Ceux-ci ont sifflé leurs joueurs à plusieurs moments dans le match. Avec un secteur offensif qui patine, un milieu qui cherche sa bonne formule, des défenseurs pas à l’abri d’une boulette et un Simon Mignolet moins souverain, Philippe Clement fait face à un défi inédit. Celui de gérer une équipe qui couve "une crise". Le terme, pas nié par l’entraîneur brugeois en préambule au match à Genk, est tout relatif. Bruges n’est potentiellement qu’à quatre points du leader et pourra regarder sa campagne européenne sans trop rougir. Et pourtant. Pour la première fois, on sent palpable l’idée que Philippe Clement est à un tournant de son histoire brugeoise. Illustrations.

Ruud Vormer, une bombe à retardement ?

En début de saison, Ruud Vormer s’était vu signifier par la direction brugeoise qu’il devrait s’habituer à voir ses couleurs évoluer depuis le banc de touche. Celui qui est arrivé en 2014 au Club porte ses 33 ans et n’a plus son statut d’intouchable d’antan. Problème : le joueur digère assez mal cette rétrogradation. En septembre, voyant son aura dans le vestiaire faiblir, il a eu une discussion animée avec Vincent Mannaert. Le patron sportif du FC Bruges lui a rappelé fermement les termes de l’accord entériné en début de saison. Résultat, Vormer a commencé à pester. A la veille d’un match de Ligue des champions, il est entré dans une colère noire en apprenant qu’il ne débuterait pas. Son doublé face à Courtrai devait, pensait-on, le réhabiliter pour de bon, mais sa non-montée au jeu face à Leipzig alors que le milieu de terrain brugeois prenait l'eau lui est resté en travers de la gorge. Il a d’ailleurs été applaudi à l’issue du match alors que ses coéquipiers récoltaient les quolibets. De quoi mettre le vestiaire brugeois à sac, lui qui possède une grande influence sur le contingent batave du noyau ? La gestion de son cas est un problème épineux et Clement devrait, pour s’éviter tout problème, le titulariser face à Genk.

De Ketelaere patine

Charles De Ketelaere est un nom indéboulonnable du onze de Philippe Clement. Porté par les louanges de tout un pays qui le voit comme un futur grand nom du football, le joueur a connu un début de saison prodigieux. Remarquable face au PSG, buteur avec les Diables, "CDK" peine à trouver un second souffle cet automne. Sa non-performance contre Leipzig en semaine n’a fait qu’illustrer ce qui était perceptible depuis plusieurs semaines : il a besoin de souffler.

Une défense en question

D’habitude si performant, le secteur défensif brugeois inquiète, ces dernières semaines. Stanley Nsoki cherche toujours à rééditer sa performance du match contre le PSG mais semble friable, tout comme Simon Mignolet. Pour la première fois depuis son arrivée à Bruges, l’ancien joueur de Liverpool commet des erreurs qui se traduisent au marquoir. Pas de quoi cependant remettre en question le statut d’un joueur qui a déjà énormément apporté.

Des joueurs en méforme, un calendrier piégeux (Genk, Genk en coupe, Seraing, PSG), des résultats pas conformes aux attentes : les quinze prochains jours de Bruges devront être négociés habilement.

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