Le film démarre sur une confession : Romy nous raconte face caméra avoir brusquement refusé les avances d’un jeune homme sans trop savoir pourquoi. " Je ne suis pas une femme, je ne sais pas ce que c’est être une femme, je suis juste la fille de ma mère " dit-elle. Le ton est donné. La jeune réalisatrice, aussi charismatique que cash, va nous emmener dans l’univers intime de son histoire familiale.
Romy a 23 ans et, avec une caméra et l’aide de son amie réalisatrice, décide d’enquêter sur les raisons du divorce de ses parents, il y a plus de 10 ans. Depuis, elle n’a plus vu son père Paul, un artiste-peintre, bipolaire qui vit à Bruxelles. Et elle vit une relation fusionnelle avec sa mère à Paris avec qui elle a un projet de comédie musicale. En pleine crise existentielle, elle a besoin de comprendre les raisons de ce divorce, et bien au-delà.
Une nécessité
"C’est un film que j’avais besoin de faire " explique-t-elle. " Je pense que tout jeune adulte qui comprend qu’il y a des flous, des non-dits, une certaine violence dans sa famille, a besoin de se confronter à son histoire. Mon médium étant le cinéma, et sûrement la caméra me protégeant, le film s’est imposé. Comme une obsession "