Léa Falguère est plasticienne et doctorante en Art et Sciences de l’Art à l’ULB et à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, après un Master dans l’atelier de dessin de l’Académie.
Ses recherches tentent de croiser des interrogations liées aux représentations du corps et à la corporéité de l’œuvre, à travers l’histoire de l’art et de la médecine. Elles s’inscrivent dans une pratique du dessin par laquelle s’est installée une relation entre l’imagerie anatomique de la Renaissance et des questions issues de la modernité des arts plastiques et littéraires, notamment celle de "l’opération" plastique et de la mise en jeu dans l’œuvre de ses "composantes" matérielles : support, colle, medium pictural, …
Le travail se déploie principalement selon trois champs : l’histoire des représentations médicales, la modernité artistique et littéraire, ainsi que la philosophie sur des questions touchant à la " représentation ", et à " l’expérience ".
Parallèlement à l’écriture de sa thèse, entamée en 2017, Léa travaille ces questionnements en atelier, au moyen d’ateliers participatifs et de résidences collectives. Elle a notamment officié pendant 3 ans dans les ateliers coordonnés par le Centre Culturel Omar Khayam, avec plusieurs plasticiens, au travers de groupes de participants et des lieux variés : groupe de primo-arrivants, résidence pour personnes âgées, foyer pour sans-abris, écoles, …
Depuis 2016, Léa Falguère coordonne également avec Nikoo Nateghian le module de recherche "Art/Médecine" à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles. Ce module propose à un groupe d’étudiants d’engager une réflexion autour des rapports entre pratiques médicales et expériences plastiques. Grâce à cela se sont mis en place des échanges avec la Faculté de Médecine d’Erasme dans le cadre d’une réflexion sur l’esthétique et l’éthique médicale.
En 2018, dans l’optique de réaliser des études de manuscrits médicaux médiévaux, Léa Falguère et Nikoo Nateghian ont effectué un séjour à Téhéran (Iran). Elles travaillent actuellement sur un projet de collaboration entre plasticiens et historiens de la médecine de l’Université de Téhéran. L’objectif est d’examiner les enjeux et les possibilités de donner une place à la pratique artistique dans les institutions scientifiques.