L’Accord de Paris, fierté des décideurs de la COP21 en 2015, établissait, sur base du rapport du Giec, une trajectoire à respecter pour rester sous le cap du degré et demi de réchauffement. Et force est de constater que, plus de 7 années après, cette trajectoire n’est pas respectée par nos décideurs politiques.
C’est donc essentiellement à eux que s’adresse le président du Giec aujourd’hui: "Nous avons le savoir-faire, la technologie, les outils, les ressources financières et tout ce dont on a besoin pour surmonter les problèmes climatiques que nous avons identifiés. […] Ce qui manque aujourd’hui, c’est une volonté politique forte, afin de les résoudre une fois pour toutes."
La conclusion principale du rapport est celle-ci : les signataires de l’Accord de Paris ne respectent pas leurs engagements et chaque petit dixième de degré compte. C’est-à-dire que les efforts qui sont mis en œuvre dans certains pays commencent à porter leurs fruits, mais ils ne sont pas suffisants - Cathy Clerbaux, ULB
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ajoute d’ailleurs que si les décideurs du monde continuent sur la trajectoire actuelle, on atteindrait les +3° avant la fin du siècle.
Cathy Clerbaux s’exprime aussi sur ce point : "La conclusion principale du rapport qui sort aujourd’hui est celle-ci : les signataires de l’Accord de Paris ne respectent pas leurs engagements et chaque petit dixième de degré compte. C’est-à-dire que les efforts qui sont mis en œuvre dans certains pays commencent à porter leurs fruits, mais ils ne sont pas suffisants."
Pourtant, limiter la fièvre de notre planète est un investissement forcément gagnant. Dans le rapport, les scientifiques ont fait les comptes : les bénéfices d’une limitation du réchauffement à 2° seront plus importants que les coûts que cela causerait à l’humanité de s’assurer un futur vivable après le fameux point de basculement.