Le collège de la Commission Communautaire française de Bruxelles a décidé de créer le poste non rémunéré de délégué aux relations Wallonie-Bruxelles et de le confier à Olivier Maingain, a annoncé DéFI, vendredi.
Selon la formation amarante, cette décision scelle l’accord pris lors des négociations gouvernementales à Bruxelles de l’été 2019 qui prévoyait la création d’un tel poste.
La création de cette fonction d’agent de liaison entre les institutions wallonnes et bruxelloises a fait couler beaucoup d’encre depuis ces négociations. Elle avait été convenue entre les négociateurs bruxellois mais ne figure ni dans la Déclaration de politique régionale wallonne, ni dans la Déclaration de politique de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Interrogée à plusieurs reprises au parlement francophone bruxellois par l’opposition libérale, la ministre-présidente de l’institution bruxelloise francophone, l’écologiste Barbara Trachte (Ecolo) n’a jamais masqué son faible enthousiasme pour concrétiser cet engagement qui n’a pas eu d’écho en Région wallonne ni en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Mais au cours des dernières semaines avant les vacances, DéFI avait durci le ton face à cet engagement jusqu’alors non respecté des partenaires francophones de la majorité bruxelloise.
Une décision politique et institutionnelle importante
Selon DéFI, qui a évoqué vendredi "une décision politique et institutionnelle importante pour les relations entre Wallonie et Bruxelles prise par le Collège francophone bruxellois", il s’agit d’une "mission essentielle": recueillir les attentes et les propositions de la société civile afin de renforcer l’efficacité des institutions et des relations entre Bruxellois francophones et Wallons".
Cette mission a été confiée à Olivier Maingain, bourgmestre de Woluwé-Saint-Lambert, ex-président de, la formation amarante et "grand défenseur depuis toujours de cette coopération renforcée entre entités francophones".
Selon DéFI, cette mission capitale dans la perspective d’une nouvelle réforme de l’Etat et vu les enjeux institutionnels qui se profilent dans le débat politique, notamment au Nord du pays, se divise en deux grandes parties : établir un état des lieux des attentes de la société civile et recueillir ses propositions pour organiser des relations équilibrées et renforcées entre Bruxellois francophones et Wallons.
Rapport en 2023
Pendant ce mandat, Olivier Maingain mènera ses entretiens et rencontres à sa convenance. Il rendra un rapport intermédiaire en novembre 2023. Il sera assisté par deux experts issus de l’administration et d’une secrétaire.
"Mon objectif est d’évaluer, pour chaque secteur d’activités, les complémentarités à renforcer ou à créer entre les Bruxellois francophones et les Wallons pour qu’elles soient le plus bénéfique possible. Il s’agira de dresser un état des lieux mais aussi d’une mission de prospective. Une mission de confiance que j’assumerai en dialogue avec les institutions concernées et surtout la société civile", a commenté Olivier Maingain.
Pour le président de DéFI, François De Smet, avec la fin annoncée des mécanismes de solidarité entre les Régions, à l’heure où la discussion sur l’avenir institutionnel de la Belgique est sur la table du gouvernement fédéral, il est essentiel d’entendre et surtout d’écouter la parole de la société civile pour envisager, sans tabous et sans complexes, l’avenir commun des francophones.