L'étude pointe du doigt la surpêche et une faible protection de ces animaux, en appelant à des restrictions plus grandes et une meilleure application des règles existantes.
Selon l'étude, il y a eu un doublement en cinquante ans de l'utilisation de palangres et filets de senne (un filet de surface), qui capturent la vie marine sans discrimination.
Les organismes régionaux réglementant les entreprises de pêche internationales "n'ont pas inscrit la protection des requins et des raies comme une priorité", dit le Pr Pacoureau, qui appelle à une interdiction de capture des espèces menacées et à des limites pour celles qui le sont moins.
Les chercheurs font remarquer que le déclin des espèces n'est pas toujours irréversible si l'on engage des efforts de conservation.
"Des mesures de protection peuvent empêcher un effondrement des populations. Et nous savons que ça marche", dit-il, en prenant l'exemple du retour du grand requin blanc dans les eaux américaines après l'application de règles de protection.
Selon le Pr Dulvy, les simples citoyens peuvent jouer un rôle en demandant aux gouvernements de respecter leurs engagements nationaux et internationaux. "Où que vous le puissiez, exigez de votre gouvernement qu'il fasse attention aux requins !", dit-il.